Ce Gaza Qu’ils ne Veulent Pas Que Vous Voyiez

  • Comment le Hamas et ses suppôts dans le monde entier peuvent-ils continuer de se lamenter sur la pauvreté et la misère qui règne à Gaza quand un nouveau centre commercial ou un nouveau supermarché bourré de vêtements et de produits de luxe ouvre toutes les trois ou quatre semaines ?
  • Ces images de la vie à Gaza embarrassent les propagandistes anti-israéliens qui cherchent à promouvoir les « souffrances » des Palestiniens pour délégitimer Israël et diaboliser les Juifs.
  • Pourquoi les correspondants étrangers et les journalistes palestiniens qui couvrent le conflit israélo-palestinien envoient-ils systématiquement à la poubelle les images de ces événements positifs et ensoleillés relatifs à la bande de Gaza ? Ces images ne cadreraient-elles pas avec leur agenda et leur narratif anti-israéliens ?

Comment le Hamas et ses suppôts dans le monde entier peuvent-ils continuer de se lamenter sur la pauvreté et la misère qui règne à Gaza quand un nouveau centre commercial ou un nouveau supermarché rempli de vêtements et de produits de luxe ouvre toutes les trois ou quatre semaines ? Photo : un centre commercial récemment ouvert à Gaza le 22 février 2017. (Photo de Mohammed Abed / AFP via Getty Images)

Le groupe terroriste palestinien Hamas a fait savoir aux Palestiniens de la bande de Gaza qu’ils ne devaient pas publier de photos de leur environnement sur les réseaux sociaux.

Dans un communiqué rendu public le 9 juin, le ministère de l’Intérieur contrôlé par le Hamas a affirmé que « les services de renseignement israéliens ont demandé aux habitants de la bande de Gaza – via les réseaux sociaux – d’utiliser leur téléphone portable pour photographier divers endroits de la bande de Gaza. »

Le Hamas a informé les Palestiniens qu’ils devaient se garder de répondre à cette soit-disant demande israélienne affirmant qu’Israël utilisait les réseaux sociaux pour « recruter des collaborateurs et obtenir des informations ».

Le Hamas a aussi ajouté que ses forces de sécurité organisaient une veille sur les comptes israéliens et palestiniens des réseaux sociaux et qu’ils prendraient toutes les « mesures légales » contre les Palestiniens qui seraient en contact avec les prétendues agences de renseignement israéliennes.

Le Hamas craint-il réellement que les services de sécurité israéliens utilisent les photos des Gazaouis pour « recruter » des informateurs ou pour que les Palestiniens fournissent des photos de tunnels et de roquettes ? Pas exactement.

Le Hamas craint que les photos et vidéos des Palestiniens ne révèlent une réalité qui va à l’encontre de toutes les histoires et images de « pauvreté », de « misère » et de « souffrance » qui circulent sur les Palestiniens.


Des hôtels cinq étoiles à Gaza ?

Gaza City compte une poignée d’hôtels de standing. Le seul dont le nom puisse encore être accolé à l’adjectif luxueux est le célèbre Al Deira, sorte de palais marocain bâti directement sur la plage, qui eut l’honneur de figurer dans les pages Voyage de Time Magazine à 125 dollars la nuit, ne comptez pas y croiser des Gazaouis : seuls les diplomates, les correspondants de presse et les officiels de l’ONU ont les moyens d’y séjourner.

Le Deira va bientôt compter un concurrent de poids : le Mövenpick est sur le point de rouvrir ses portes. L’hôtel de luxe, dont la carcasse pyramidale jonchait la plage de Gaza depuis de longues années, a été entièrement rénové par un entrepreneur local avec des matériaux acheminés via les tunnels de contrebande sous la frontière avec l’Égypte. Il espère détourner une partie de la clientèle internationale du Deira et, qui sait, accueillir d’autres voyageurs le jour où le blocus sera levé. A Gaza, l’espoir fait vivre.

L’hôtel Al Deira

Des restaurants gastronomiques ?

Si près d’un million des Palestiniens de Gaza ne se nourrissent que grâce à l’aide alimentaire fournie par l’ONU et les ONG, les internationaux qui travaillent sur place ont, eux, le palais plus exigeant. Cette clientèle internationale, additionnée à un petit nombre de Gazaouis aisés, permet à une poignée de restaurants de standing de vivoter. Outre le restaurant de l’hôtel Deira, avec sa vue imprenable sur la mer et sur les correspondants de presse, on trouve le restaurant du Roots, réputé pour ses grillades, celui du Marna House avec son menu à l’italienne, ou encore le Lighthouse et ses fruits de mer. Bien que peu luxueux, le restaurant Mounir attire aussi les internationaux avec ses délicieux poissons. Le week-end, on peut même pousser jusqu’à Rafah pour profiter des fruits de mer au Sea Hut, qui offre une vue imprenable sur les navires de guerre israéliens surveillant les barques des pêcheurs au large.

Roots
Le restaurant Roots.

De tous ces restaurants, seul le Roots peut se vanter d’être recommandé par le bureau de presse Israélien. Outre ses chichas dont le tabac parfumé est servi au creux d’une grenade ou d’une orange évidée, le restaurant est célèbre depuis qu’un responsable du Bureau de Presse israélien a envoyé un e-mail ironique à tous journalistes étrangers en poste à Jérusalem. Comment ces reporters pouvaient-ils décrire Gaza comme un havre de misère alors qu’il y existe un restaurant gastronomique ?

Le Bureau de Presse fit même circuler une vidéo montrant des clients palestiniens en train de profiter du luxe du restaurant aux cotés de Mahmoud Abbas et de Mohammed Dahlan. Oui, vous avez bien lu : deux figures de l’Autorité palestinienne qui n’ont pas pu mettre le pied à Gaza depuis… 2007. La vidéo avait en réalité été tournée bien avant le début du blocus et la plongée de la population dans la pauvreté. Résultat de l’opération ? Une avalanche de blagues circulant parmi les correspondants aux dépens du Bureau de Presse, des articles rappelant que 80% de la population gazaouie dépend de l’aide humanitaire et un afflux de clientèle internationale pour le Roots, devenu branché en l’espace d’une journée.

Vous l’aurez compris : à Gaza, les restaurants gastronomiques sont l’affaire des journalistes étrangers, des travailleurs humanitaires et des diplomates, et d’une poignée de riches Gazaouis. Le reste de la population vit dans une réalité fort différente, avec un taux de chômage supérieur à 45% depuis le début du blocus et l’incertitude du lendemain.

En réalité, le Hamas cherche à cacher les centres commerciaux, les supermarchés, les restaurants chics, les cafés élégants et les magasins de vêtements modernes qui ont vu le jour ces dernières années dans la bande de Gaza.

De telles images sont atrocement embarrassantes pour les dirigeants du Hamas. Comment continuer de mentir en toute impunité sur les souffrances occasionnées par le « blocus » des Israéliens ? Ces images de la vie à Gaza embarrassent les propagandistes anti-israéliens qui cherchent à promouvoir les « souffrances » des Palestiniens pour délégitimer Israël et diaboliser les Juifs.

L’injonction du Hamas a eu lieu immédiatement après que des dizaines de photos et clips vidéo illustrant la vie agréable que mènent de nombreux Gazaouis aient été postés sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter.

Un compte Twitter populaire appelé @Imshin diffuse ainsi des vidéos, des extraits de blog et toutes sortes d’informations sur la vie des classes moyennes et supérieures de la bande de Gaza. Ces vidéos et photos prises par les Palestiniens eux-mêmes sont des informations qui n’apparaissent jamais dans les médias grand public. @Imshin propose un aperçu unique de la vie confortable de ces Palestiniens qui partent en virées shopping, qui fréquentent les piscines, les restaurants étoilés, les hôtels de luxe et les plages aménagées de la bande de Gaza.

Le 2 juin, @Imshin a posté des images du Royal House Chalet, situé au sud de l’Université de Gaza, un centre balnéaire et sportif doté d’une impressionnante piscine et de suites dignes des plus grands centres balnéaires du monde.

Un autre post nous a fait découvrir le Café Restaurant Viola situé dans le port de Gaza, célèbre pour sa grande variété de desserts et de collations.

Les Palestiniens qui prévoient un barbecue pour le jeudi soir (le dernier jour de travail de la semaine) sont invités à acheter leurs fournitures au Care4Mall. Ce centre commercial situé à Tal al-Hawa, en banlieue de Gaza City, comprend des magasins d’appareils électroménagers, des magasins d’alimentation et une aire de restauration rapide. « Nous fournissons tous les biens et services dont les citoyens ont besoin », explique le centre commercial sur sa page Facebook. « Nous nous efforçons de satisfaire nos clients en proposant des prix compétitifs. »

Ironiquement, le centre commercial fait aussi la promotion du café instantané « Namess » de la marque Israélienne Elite. Le Hamas et les Palestiniens de Gaza n’auraient-ils pas entendu parler du boycott BDS sur les produits et les entreprises manufacturières israéliens, y compris les produits du groupe alimentaire Elite ? A moins qu’ils ne s’en moquent !

D’autres vidéos mises en ligne sur YouTube, Instagram et Facebook montrent que les jeunes Gazaouis se pressent pour acheter des téléphones portables et sont friands des diverses saveurs de crèmes glacées et de yoghourt glacés. Le quartier d’al-Rimal ou vivent un certain nombre de dirigeants du Hamas abrite également le Kazem Ice Cream, le glacier le plus populaires de Gaza.

Tous les smartphones, y compris l’iPhone 11, le plus récent produit d’Apple, sont disponibles à la vente dans les supermarchés de la bande de Gaza, comme l’a récemment annoncé Metro Market, l’un des plus grands supermarchés de la région.

Au début de l’année, les Gazaouis ont célébré l’ouverture du Deux Fashion, un vaste complexe commercial spécialisé sur la mode, rue Ahmad Abd al-Aziz à Gaza City. Ce grand magasin propose diverses marques de vêtements importées de Turquie et d’autres pays. « Le meilleur endroit pour acheter des vêtements pour hommes, en ligne ou hors ligne, avec la plus haute qualité au meilleur prix», affirme la page Facebook du magasin.

Il y a quelques semaines, un centre commercial des plus chics a été inauguré au sein du camp de réfugiés de Nusierat . au centre de la bande de Gaza. L’Al-Danaf Hyper Mall comprend un immense supermarché qui distribue des produits importés qu’on ne trouve même pas dans les supermarchés israéliens.

Ces quelques images de la bande de Gaza rendent le Hamas nerveux. Comment continuer de mendier l’aide financière de la communauté internationale, des Nations Unies et d’autres organisations humanitaires alors que les Palestiniens diffusent sur les réseaux sociaux des photos de familles en virée shopping dans les magasins et des videos d’enfants se régalant de crèmes glacées et se disputant l’achat des derniers smartphones ?

Comment le Hamas et ses suppôts dans le monde entier peuvent-ils continuer de se lamenter au sujet de la pauvreté et de la misère quand un nouveau centre commercial ou un nouveau supermarché bourré de vêtements et de produits de luxe ouvre toutes les trois ou quatre semaines ?

Pourquoi les correspondants étrangers chargés de couvrir le conflit israélo-palestinien ignorent-ils les verts pâturages de la bande de Gaza ? Pourquoi les journalistes palestiniens basés à Gaza envoient-ils à la poubelle toutes ces images positives et ensoleillées de la bande de Gaza ? Parce que ces images ne correspondent pas à leur discours et à leur programme anti-israéliens.

Les journalistes étrangers et palestiniens sont complices de la dissimulation du Hamas : ils veulent continuer de blâmer Israël pour tout ce qui ne va pas dans la vie des Palestiniens. Compte tenu du dernier avertissement du Hamas, ce n’est qu’une question de temps avant que l’on apprenne que des Palestiniens ont été emprisonnés ou tués pour avoir « trahi » la cause palestinienne en publiant des photos de la nouvelle version du « Ritz » et des images d’enfants léchant joyeusement des cônes de crème glacée multicolore.

FREDAL

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