HANOUCCAH DANS L’OBSCURITÉ

09 Décembre 2020

Est-ce que le vent du miracle de HANOUCCAH soufflera sur le monde en cette fin d’année maudite? Est-ce que les fioles que nous allumerons durant les huit jours de HANOUCCAH ramèneront la lumière afin d’éloigner les ténèbres dans lesquels le monde entier se débat ? La force du quotidien masquera-t-il ces instants sublimes ?

Malheureusement cette année nous n’aurons pas la joie de voir nos petits-enfants tournoyer autour de nous, leurs têtes ceintes d’une couronne en papier avec en son front le dessin d’une bougie découpée dans du carton. Néanmoins les yeux humides chargés d’amour et de tendresse, Fabienne et moi réciterons les prières coutumières en allumant les fioles de HANOUCCAH. Alors afin de rompre avec ce désespoir et atténuer l’insupportable nous chanterons à tue tête, jusqu’à nous égosiller devant cette table sans chaises garnie de ces gâteaux aux multiples couleurs que nous aurions tant aimé partagés. Notre conscience élaborera peut-être des scénarii pour combler le manque qui apartient déjà au passé, passé lumineux que nous essayerons de faire revivre. Nous profiterons de ces moments uniques tant que notre mémoire réussit encore à puiser d’elle-même ces bribes de souvenirs.

Indubitablement cette pandémie nous a fait prendre conscience de notre vulnérabilité. Entre sécurité, règles et recommandations, notre quotidien est devenu flou, en perte de repère et cette reconnaissance de la fragilité n’est certainement pas le phare qui vient éclairer cet épais brouillard. Cette interdiction a sans doute une justesse sanitaire, mais, entre mourir du Covid-19 et mourir de désespoir, on doit pouvoir trouver une voie médiane. Les aînés sont comme des enfants, ils sont angoissés : ils ont besoin de caresses, des caresses de la voix. Ça à l’air d’un détail, mais ce présent tout hanté d’absents constitue et fabrique inéxorablement la douleur. C’est là où se niche souvent le desespoir. Même au nom d’un virus, on ne peut faire l’impasse …


Une question s’impose: Sommes nous assez honnêtes, sufisamment humbles pour Qu’Hashem nous accorde sa rédemption et nous aide à nous relever d’une bataille désespérée contre le mal et la mort ? Contre l’obscurité et la confusion ? Avons-nous ce mérite ? où sommes nous restés tout simplement des égarés ?  

Alors du plus profond nous prierons pour qu’en dépit de nos égarements, de nos doutes, de notre arrogance, Hashem ne nous abandonnera jamais. Que dans cette obscurité, la flamme de l’espoir brillera tellement qu’elle percera le rideau de nuages qui assombrit notre horizon. Que la joie éclipsera cette bête hideuse et que nous revivrons enfin dans l’espoir.

Que le miracle aura bien lieu !!
Restons confiant dans ce « monde d’après » qui se construit à présent.

Joyeux HANOUCCAH à ceux que nous chérissons

FREDAL

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