Le 10 Novembre 2013
Yaacov se rend dans la famille de sa mère, va y prendre femme et peu à peu les enfants vont venir au monde. Nous assistons alors à la naissance d’Israël par l’apparition des tribus, à l’exception de Binyanim qui viendra plus tard provoquant la mort de Rachel. Chacun d’entre eux trouve son nom (Reuven, Shimon, Yehouda, etc) dans les conditions qui ont accompagné leur venu au monde: Léa, Yaacov ou Rachel les nommeront en fonction des circonstances. Ce fascinant passage nous révèle qu’à l’issue de notre existence ici-bas, lors du Jugement céleste, la première question qui nous sera posée sera : «Quel est ton nom ? En as-tu été digne ?»
Le prénom est une variable psychologique interne qui participe à l’identité du soi, à notre personnalité, à nos comportements. Il est donc important de choisir un prénom qui aura un effet positif qui le situera dans une sphère des plus meilleures pour son devenir. S’il n’explique et ne détermine pas tout, ce prénom peut aider car il constitue une « sorte de balise » sur la route d’un enfant pour lui permettre de se diriger dans la bonne direction, et je crois qu’il est regrettable qu’il soit souvent choisi pour sa « jolie consonance » ou par tel ou tel autre élément plaisant.
Nombre de personnes estiment à tort qu’il constitue une « prédétermination ». Il n’en est rien car le nom que nous portons reflète notre personnalité intime et n’a rien d’arbitraire. Ce qui laisse à penser que le prénom peut être un indicateur des attitudes et attentes des parents à l’endroit de leur enfant. Il contribue au développement du concept de soi et il permet de se faire une idée de la façon dont l’identité personnelle s’est construite: De là l’usage, de ne pas choisir le prénom d’un enfant longtemps à l’avance, mais d’attendre le moment de sa naissance. Car il peut survenir différents événements qui amèneront cet enfant à porter un prénom bien précis qui lui ira à ravir! Un prénom bien choisi n’est pas seulement affirmer ce que nous espérons que l’enfant soit, mais aussi de fixer d’où il vient.
Lorsqu’on nomme un enfant du prénom d’un Tsadik, on lui permet de devenir lui même un Juste, par le fait que s’éveille en lui de la lumière de ce Tsadik. Ce prénom que l’on peut qualifier de « porteur » est tout simplement un marqueur, un mazal annonciateur de grandes choses qu’accomplirent ceux qui le portèrent avant lui. Les prénoms qui nous sont donnés à la naissance ne le sont pas accidentellement; ils sont le résultat d’une inspiration prophétique accordée aux parents. Ils renferment notre essence, la clé de notre âme.
Isaac est né le 7 Kislev comme charly, de surcroît l’année de sa disparition. Je reste persuadé que sur le plan métaphysique, un lien s’établit entre l’âme du bébé et celle du parent disparu. Les kabbalistes enseignent à ce sujet que c’est comme si c’était le moyen de se rapprocher un peu plus de lui, ce qui explique le rapport privilégié qui liait Philippe à Charly son Sandak.
Merci à Chloé et à Philippe d’avoir choisi comme prénom Pinhas sans en connaître la concordance, mais uniquement dans une pure gratuité et dénuée de toute autre signification que la compassion et l’image qu’ils se fond de Charly. Merci de l’avoir fait pour préserver son souvenir de la manière la plus digne qui soit.
Cette nomination, sera pour vous une source de bénédiction. Puissiez-vous goûter chaque instant de joie que cet enfant vous apportera tout au long de son existence. AMEN
Chabath Chalom
👍
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