3 Mai 2020
Pour justifier la violence à l’égard d’Israël, il fallait découvrir et promulguer une nouvelle vérité. L’histoire a donc été révisée, des injustices et des préjudices inventés.
Il existe peu d’informations sur les origines du conflit Arabo-Israélien qui expliquent honnêtement les droits des uns et des autres, et je n’énumérerai pas —en tout cas pour le moment— l’ahurissante quantité de fausses informations ou de dénis par omission formant ce florilège, au fond assez ridicule, que j’appelle ici l’industrie du mensonge. L’histoire d’Israël et de sa région est si complexe que peu de gens s’y retrouvent. A l’époque biblique, il y avait un État juif avec ses rois et ses prophètes, reconnu parmi les nations. La clarté de cette époque a été obscurcie par une longue série de conquêtes et d’occupations: un drame qui a généré des conflits durant plus de 20 siècles. Au cours des 150 ans écoulés, le programme sioniste s’est réalisé dans cette région (Empire Ottoman devenant le Moyen-Orient) composé d’une foule de pays arabo-islamiques indépendants et du minuscule Israël. Région où se focalise l’attention en raison des crises pétrolières, et de la fascination qu’exerce la Terre Sainte.
Le sionisme était considéré comme le moyen de résoudre la « question juive » qui préoccupait le monde depuis si longtemps et il y avait en Palestine*, largement la place pour les Juifs et un petit nombre d’Arabes qui y vivaient alors. Les pionniers sont arrivés sur cette terre, à la population clairsemée qui leur avait été refusée durant 2000 ans, et ils l’ont restaurée au point d’en faire une patrie productive. Ce processus s’est réalisé après la Première Guerre mondiale, conformément à la loi internationale et sous la protection de la Grande-Bretagne, des États-Unis et d’autres puissances mondiales. Ce n’est que lorsque les effets de la guerre froide ont atteint le Moyen-Orient et que l’Union Soviétique a eu pour protégés l’Égypte, la Syrie et d’autres pays arabes, que les États-Unis se sont mis à soutenir Israël. Après l’indépendance de 1948, Israël a combattu la plupart du temps seule et isolée sur le plan politique.
Par des moyens politiques et par la violence, les Arabes se sont accaparé près de 80% de la Palestine telle qu’elle était sous le mandat britannique – dont la Jordanie –. Et quoique les Sionistes aient acheté leurs terres à des prix surestimés et aient amené avec eux la prospérité et le développement moderne, ils n’en ont pas voulu et les ont immédiatement combattus sous l’incitation de chefs fanatiques comme Hajj Amin al-Husseini. Aujourd’hui la situation est pratiquement identique, les terroristes encouragés par des chefs autocrates et autoproclamés, empêchent la région de parvenir à une stabilité et à un développement qui bénéficierait à tous. Tel est le résumé d’une histoire dont l’examen nécessiterait des centaines de pages et un développement approfondi.
Google l’a fait
Google a développé un outil de recherche peu connu mais bien utile (Ngram), qui explore non pas les sites internet mais tous les livres, magazines, journaux publiés depuis 1800, et affiche le nombre de mots clefs que vous recherchez par année. Par exemple si vous tapez palestinien people ou palestinien state dans Google Ngram, vous obtenez le graphique, qui vous indique depuis quand le peuple palestinien est mentionné dans ces publications.
Tout le monde est conscient qu’un peuple a le droit de se constituer, mais à l’évidence ce peuple est récent et ses composantes viennent des états avoisinants comme le démontrent deux auteurs, Guy Millière* et David Horowitz*, dans leur livre « Comment le peuple Palestinien fut inventé » confirmant que la thèse des Palestiniens selon laquelle ils constituent un peuple indigène remontant à l’antiquité ne résiste pas à l’examen historique.

Je vous recommande également « Le temps Immémorial » un livre de Joan Peters* paru en 1984, réédité une dizaine de fois. La thèse centrale dans cet ouvrage, est que la population arabe en Palestine est essentiellement le fruit d’une immigration arabe vers ce pays durant la première moitié du 19eme siècle et par la même qu’il n’y a jamais eu de « peuple palestinien » Les arabes en Palestine ne sont en fait que des immigrés venus de différents pays de la région attirés par le besoin en main d’œuvre qu’avait engendré le projet sioniste de reconstruction du pays. Alors que l’Industrie du mensonge était parvenue à noyer la vérité par son message déformant, Peters menaçait de renverser le courant, avec « Le temps immémorial », qui caracolait en tête des titres les mieux vendus et s’attirait des recensions favorables d’universitaires et de commentateurs renommés comme Barbara Tuchman ou Daniel Pipes. Bien que le livre soit largement considéré comme discrédité dans les milieux universitaires, et malgré toutes les dénégations qui se sont déversées sur lui, Peters a eu un héritage significatif. Sa thèse centrale, selon laquelle les Palestiniens ne sont pas réellement des indigènes de cette terre, mais les descendants d’immigrants arabes des pays voisins, est une rhétorique dans la politique israélienne contemporaine. Joan Peters étaie cet argument de statistiques démographiques et de comptes-rendus contemporains, qui, pour l’essentiel, n’ont été remis en cause par aucun chercheur ou historien (s’il y a eu des critiques cela a été seulement sur le plan politique par certains milieux de gauche). Ces analyses démographiques, ont d’ailleurs été authentifiées par Philip Morris Hauser, un grand professeur de l’Université de Chicago.


D’autres historiens après lui ont tous mentionné que l’immigration massive dans ce pays d’arabes en provenance des autres provinces de l’Empire ottoman a été causée par l’attraction de l’essor économique sans précédent engendrée par l’immigration juive sioniste-pionnière en Terre d’Israël, qui à partir de 1881, commençait à s’intensifier. Montesquieu, dans Les Lettres persanes le confirmait: « Depuis le massacre des Juifs sous Adrien, la Palestine est sans habitants » Il faisait ainsi écho à ce qu’ont dit chacun à son époque, des auteurs voyageurs comme Lamartine, Pierre Loti, Mark Twain, et bien d’autres.
Mais ces faits historiques n’ont pas résisté à la fabulation actuelle « d’un peuple palestinien » qui revendique son propre État de Palestine…. Et cela en lieu et place du Foyer National Juif décidé en avril 1920 par la Société des Nations ( Une source de la légitimité internationale avant la création de l’ONU ) — Compte tenu des liens historiques du peuple juif avec la Palestine —
Depuis cette décision la propagande arabe a été portée par la doctrine selon laquelle il était impensable pour le monde arabo-musulman que « les Juifs puissent être souverains en Terre d’Islam, et qui plus est, en référence à « leurs liens historiques à la Palestine ». Cette propagande s’est intensifié après la guerre des six jours. À cet instant on commença à parler d’un « peuple palestinien » comme slogan de la lutte du monde arabe contre Israël. Voici d’ailleurs ce que dit à ce propos Zouheir Mohsen, leader de la Saïka, composante pro-syrienne de l’OLP, dans une déclaration au journal néerlandais Trouw en mars 1977 : —« Le peuple palestinien n’existe pas. La création d’un état palestinien n’est qu’un moyen de poursuivre notre lutte contre l’état Juif pour notre unité arabe. En réalité, aujourd’hui, il n’y a pas de différence entre Jordaniens/Palestiniens, Syriens et Libanais. C’est uniquement pour des raisons tactiques et politiciennes que nous parlons d’un peuple palestinien, puisque les intérêts nationaux arabes sont mieux servis par l’existence d’un peuple palestinien distinct opposable au Sionisme. Pour des raisons tactiques également la Jordanie, (état souverain avec des frontières délimitées), ne peut pas avoir des prétentions sur Haïfa, Jaffa, Beersheva, ou Jérusalem alors qu’en tant qu’arabe palestinien, j’ai indubitablement le droit de l’affirmer. Mais au moment même où nous recouvrerons nos droits sur l’ensemble de la Palestine, nous n’attendrons pas une minute pour réunir la Palestine à la Jordanie ».—
Conclusion
Cette tactique qui a créé le mythe d’un « Peuple palestinien » se présentant désormais comme un peuple autochtone en « Palestine, » au même titre que les Aborigènes en Australie ou les Amérindiens en Amérique, a eu un succès incontestable. Le Monde occidental, pourtant porteur de la « tradition judéo-chrétienne », a dans son ensemble « avalé » cette énorme Couleuvre de l’histoire. Un complexe colonialiste qui pousse à s’aligner systématiquement sur des soit-disant « opprimés » menant une lutte aveugle du tout ou rien ou tout simplement enracinée dans l’extrémisme d’un antisémitisme viscérale.
Le « peuple palestinien » naîtra en miroir du sionisme
Jusqu’à la victoire israélienne de 1967 – qui a restitué la Judée et la Samarie à Israël – il n’était nullement question d’une nation palestinienne, ni d’un peuple palestinien déplacé. La plupart des Arabes palestiniens étaient des nouveaux venus en Palestine sous le mandat britannique. Ils résidaient sur place considérant simplement qu’ils faisaient partie de la « grande nation arabe » ou qu’ils étaient des « Syriens du Sud. » C’est après la guerre des Six Jours que les Arabes jugèrent opportun d’inventer un peuple palestinien. En fait, jusqu’en 1948, le terme « Palestinien » désignait soit tous les gens de la région soit les Juifs en particulier. Un journal portait le titre de Palestine Post (aujourd’hui Jérusalem Post), la compagnie d’électricité était la Palestine Electric, qui appartenait aux Juifs, et ainsi de suite. Et voici que, du jour au lendemain, apparut l’OLP, qui se donnait pour mission de reconstituer « l’ancienne terre de Palestine » et de promouvoir l’autodétermination des Palestiniens, de mettre fin à l’occupation israélienne de la terre palestinienne, de récupérer « la terre volée », de permettre aux « réfugiés de retrouver leurs foyers ».
Soudain, un peuple palestinien imaginaire a jailli du néant, il a prétendu qu’il méritait le statut de nation, et par un paradoxe historique 21 États arabes ont fait chorus. Chose étonnante, à mesure que le temps passait, les médias, les professeurs, et les fonctionnaires de gouvernement ont commencé à y croire. Ce leurre s’est amplifié en martelant inlassablement cette « phobie » de toutes les manières possibles et en toutes les occasions, appuyé par les médias.
L’identité palestinienne n’existait pas jusqu’à ce qu’une force adverse la fasse surgir, elle se résume à l’antisionisme. L’opposition à un nationalisme non-musulman dans un endroit que les Arabes du cru et le Monde arabe en entier considèrent comme leur pré-carré, est la seule substance du « peuple palestinien ».
FREDAL
* Le nom de Palestine fut attribué au territoire de Judée par l’empereur romain Hadrien, comme mesure punitive à la révolte menée par Bar Kohba en référence au peuple qui occupait la plaine côtière des actuels bande de Gaza et Israël.
* Shimon Bar Kokhba décédé en 135 après J.C, Investigateur et dirigeant de la seconde guerre Judéo-romaine (132-135), de la province de Judée
* David Horowitz, l’un des grands intellectuels conservateurs américains contemporains, fut l’un des fondateurs de la Nouvelle Gauche aux États-Unis avant de rejoindre le mouvement conservateur. Il est l’auteur de plusieurs best-sellers, dont son autobiographie, Radical Son. Il a créé l’un des principaux magazines en ligne américains, Front page magazine, et un centre de recherche, le David Horowitz Freedom Center.
Il a publié plus de vingt livres et des milliers d’articles.
* Guy Millière, économiste, géopolitologue, professeur d’université, ancien Président de l’Institut Turgot, est Senior Advisor au Hudson New York. Il a reçu le prix du livre libéral.
*Joan Peters a également été conseiller à la Maison Blanche sur la politique étrangère américaine au Moyen-Orient sous l’administration Carter.